a Polynésie rançaise

by TanéOro

Le triangle polynésien est un vaste territoire de l’océan pacifique dont les trois sommets sont : Hawaii, la Nouvelle-Zélande (Aotearoa) et l’île de Pâques (Rapa Nui).

Dans la nuits des temps, les Maoris, redoutables marins débarquant certainement du sud-est asiatique et certainement d’encore plus loin selon certains spécialistes (ben en faite, on ne sait pas vraiment d’où ils débarquent ces gus, c’est pas claire si vous voulez mon avis, mais au moins tout le monde s’accordent à dire que ces nomades navigateurs seraient donc au moins partis du sud-est asiatique pour allez d’Ouest en est conquérir des endroits que l’on appellera plus tard : les Tonga, les Samoa, les Cook, Wallis et Futuna et bien sur la Polynésie française…

 

Les Maoris étaient d’incroyables navigateurs. Ils se dirigeaient aux étoiles, au soleil, aux directions de la houle, bruits des bruisants, vols des oiseaux et mêmes aux halos de couleurs réfléchis au-dessus des îles ou lagons. Leurs traversés se faisaient sur de grandes pirogues doubles au voiles de tapa (écorces d’arbre battu).

Excellents pêcheurs ils emportaient également le feu qu’ils emprisonnaient dans un réceptacle et transportaient aracées, arbres à pains, bananiers, chiens, cochons, poules, rats, coqs… qu’ils essayaient de faire proliférer sur les îles qu’ils traversaient.

 

Du XVI au XVIIIème siècles quelques explorateurs européens visiteront cette contrée du monde tel l’Espagnole Mendana en 1595, le Portugais Fernandez de Queirus en 1606 ou l’Anglais Samuel Wallis en 1767, qui accueillis par des dizaines de pirogues et incapable d’en comprendre les intentions tirera au canon au-dessus de leurs têtes se retrouvant dès le lendemain encerclé par des milliers de tahitiens en pirogues. Pourtant Wallis mettra finalement pied a terre et l’on sait qu’il ordonna la destruction de toutes les pirogues, réduisant ainsi a néant toutes possibilités d’attaques navales. Ils entreprit alors la prise de possession armée du pays et selon la règle européenne de l’époque du " nananère c’est moi le prems " il s’appropriera l’île qu’il nommera " île du roi Georges III ". Huit mois plus tard le Français Bougainville qui passait par-là accoste à Hitiaa, passant huit jours édéniques il surnommera Tahiti " la nouvelle cythère " et ignorant le passage de son prédécesseur et toujours au nom du " nananère c’est moi le prems " s’appropriera donc à son tour de l’île. D’autres explorateurs suivront comme le célèbre Cpt Coock qui passa en 1769, 1773 et 1777 ou le fameux Cpt Bligh (qui m’a ton dit était sponsorisé par une célèbre barre de chocolat - avec de la noix de coco à l'intérieur hum!)

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Pomare IV en 1878

 

Pourtant les choses allaient finir par se gatter pour le peuple Maohi qui tout en acceptant le contact avec cette autre civilisation allait perdre un grand nombre de ces valeurs " Pour quelques clous rouillés et un peu de verroterie de pacotille, les Polynésiens laissent pénétrer chez eux le mensonge, la maladie et la corruption, ouvrant fébrilement la boîte de Pandore des navires de Bougainville, le soit disant sauvage deviendra alors très vite le témoin des rivalités entre Espagnol, Anglais et Français ". Dès 1797 et alors que l’île traverse une période plutôt agitée du fait de guerres de clan et de l’alcoolisme qui a fait son apparition, les Anglais font débarquer leurs premiers missionnaires. En 1803 Tu, le roi Pomaré 1er, descendant de chef paumotu d’Anaa, et à qui l’on doit la première unification de l’île meurt, succédé par son fils de 21ans Pomaré II. Proche des missionnaires celui-ci apprend à lire et à écrire, tout en étendant son pouvoir sur l’ensemble de la Société et des Tuamotu. De nombreuses conversions aux christianisme ont lieux durant cette période qui seront prétexte à des guerres entre païens et chrétiens. Mais une révolte obligera le roi et ces missionnaires à s’exiler à Mooréa en 1808. Il gagnera néanmoins la bataille de Fei-pi (bananes vertes) contre les chefs traditionnels et leurs armées "païennes " en 1815. Les païens déchus demandent alors d’être baptisé. Des écoles seront ouvertes où l’on enseignera la bible et de nombreux temples seront alors construit. Pomaré II meurt en 1821 et son fils Pomaré III en 1827 faisant monter sa jeune sœur Pomaré IV sur le trône. Les années qui suivent son marquées par une lutte politique entre la France et l’Angleterre, lutte déguisée sous les rivalités d’influence religieuse. Après 1838, une période de confusion s’installe à Tahiti. L’amiral français Dupetit-Thouars parvient à un accord avec la reine et signe une convention de protectorat français en 1842 durant laquelle de nombreuses réformes seront entreprises : choix de Papeete comme centre de gouvernement, mise en place d’un pouvoir exécutif, d’une assemblée législative et d’un pouvoir judiciaire. Papeeté et son port sont aménagés en vue d’un développement économique et pour exploiter le coton de la plaine d’Atimaono, pour laquelle la main d’œuvre est insuffisante, on fait appel à des communautés étrangères dont les "tinto " (asiatiques). La reine connut une fin de règne politiquement paisible et quitta notre monde le 17 septembre 1877, elle avait alors 67ans. Son fils Pomaré V signa en 1880 l’acte qui établit la réunion de ses états à la France et mourut l’année d’après. Une loi métropolitaine du 30 décembre 1880 accepta alors cet acte et conféra aux Tahitiens la nationalité française et les droits des citoyens français.

 

Moins de 40ans après sa création, le royaume des Pomaré vivait ses dernières heures d’indépendance et la France faisait brutalement intrusion dans la destinée des Polynésiens…

~~~~Des partitions locales~~~~