ohn Woo (by TaNeorO)...

John Woo fait incontestablement partie de ces grands metteurs en scène qui ont révolutionné le 7èm art . Mais JW a péché aux yeux d’une certaine morale et le fait de s’être fait cataloguer dans un cinéma où la violence est omniprésente n’aura finalement fait que de freiner la reconnaissance que lui octroiera plus tard l’industrie cinématographique . Pourtant force est de constater que derrière toute cette violence se cache un cinéaste hors pair et une des figures qui marquera certainement le plus le cinéma à venir . JW n’est en effet pas un cinéaste comme les autres , il fait partie de ces trop rares innovateur ayant réussi à jeter un caillou dans la mare de mère cinéma . Il fait partie de ces rares personnalité qui n’ont rien trouvé de mieux à faire que de tout réinventer , comme avaient si bien su le faire en leur temps Hitchcock ou Léone , créant à leurs façons les jalons de leurs propres styles et redessinant les formes d’un cinéma qu’il préssentaient beaucoup plus moderne . Hors voilà , grace à un sens du rythme et de la dramaturgie redoutable , JW a non seulement révolutionné par sa façon unique de filmer mais il a en plus apporté au gunfight un sens qui n’existait pas jusqu’alors , en faisant un genre à part entière et lui apportant ces lettres de noblesse .

Chez JW, rien n’a été laissé au hasard comme issue d’une recherche artistique mûrement réfléchie . Il y a se style parfaitement identifiable , que beaucoup ont tenté de se procurer , cette utilisation du grand angle et de la chorégraphie , typique du cinéma d’action asiatique , ainsi qu’une savante utilisation du ralenti qui donne parfois un ton lyrique à ces films . Les cadrages de Woo sont tout aussi redoutables et découle notamment de l’utilisation des courtes focales (avec ou sans distorsion !) . Travellings , plongées et contre-plongées sont ici légion mais si vous voulez faire du Woo je vous conseille d’étudier le plan ci-dessous , il est des plus redoutable, une sorte de botte secrète qui dénote à elle seul de la recherche photogénique du maître . Et bien je suis près à parier que la plupart des metteurs en scène n’aurait pourtant jamais tourné cette scène en plongé , jugeant cela plutôt antiacadémique et prétextant qu’une contre-plongée aurait eu l’avantage de mieux mettre en valeur les protagonistes de l’action , leur conférant ainsi plus de puissance . Pourtant ce cadrage , avec cet angle bien précis et ce grand angle plein de distorsion vous en conviendrez donne toute son agressivité à la scène . C’est pour moi le plan wooien par excellence puisqu’il conjugue en plus un travelling et est aujourd’hui devenu un classique du film d’action .

 

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Ce qui m’a toujours étonné dans la période HK de Woo , c’est l’utilisation de ces objectifs à très courte focale qui servent pratiquement à tous . Etait-ce par soucie économique , pour la profondeur de champs ou tout simplement parce que le style s’y prêtait bien ? A mon avis il y a un peu des trois . Quoi qu’il en soit on s’aperçoit très vite , et surtout dans les panoramiques et les travellings , que ces objectifs très larges présentent une certaine distorsion sur les cotés , apportant un certain dynamisme aux images . Dans se genre de plan , l’effet ainsi recherché est d’attirer l’attention du spectateur sur les bords de l’écran (rôle attribué ici à la distorsion). Stratagème utilisé notamment dans les films d’horreur , en caméra subjective et dont JW a très bien compris l’intérêt . Ainsi , après avoir créé une certaine tension , l’attirance sur les bords de l’écran que nous provoque la distorsion tend inconsciemment à nous faire croire que d’un de ces bords de l’écran va justement surgir quelqu’un ou quelque chose . Tout cela est subtil me direz-vous , mais croyez moi , placé dans un certain contexte cela revêt une signification non négligeable .

On ne peut évoquer le cinéma de JW sans bien sûr parler de ces fameux ralentis qui l’on rendu célèbre . Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous , d’autres avant lui avait déjà su exploiter merveilleusement cet effet (tel Léone ou Peckinpah) mais chez JW le ralenti prend une tournure beaucoup plus personnel , puisqu’il ne désert pas seulement un but esthétique et qu’il contribue souvent à véhiculer des notions émotionnelles . Nombreux sont ceux , qui comme moi , on été ébloui en voyant cette utilisation faite du ralenti . Et depuis le " syndicat du crime " , nombreux aussi sont les productions américaines qui ont alors vue dans le ralentie comme une recette miracle qui allait leur ouvrir bien grand les portes du succès . Malheureusement pour nous , ces feuilletons et téléfilms n’ont jamais vraiment su intégrer de véritables significations à cet effet parfois employé de façon intempestif . Le ralenti sert ainsi le plus souvent à sublimer un plan et à en souligner l’esthétisme , chose que de nombreux réalisateurs font d’ailleurs magnifiquement . Mais alors me direz-vous , qui a t’il donc dans les ralentis du maître pour dégager autant d’aura et qu’est-ce qui a fait qu’on ai autant parlé des ralentis de JW ? Et bien il faut tout de même admettre que JW a un sens visuel du découpage inné dans tout se qui touche à l’action (gunfight,danse,poursuite…). Qu’il possède ce fameux recul qu’on les maîtres sur leur travail et qui fait que le contrôle de l’espace soit si pointu même quand tout se joue dans un mouchoir de poche . La Woo’s touch c’est cette magistrale façon qu’a le maître de nous faire ressentir une certaine mouvance dans ces images . Et se secret qui fait que ces ralentis soit à la fois si fort et si profond me direz-vous encore ? Et bien il est pourtant simple puisqu’il ne résulte que de son goût prononcé pour les travellings et les panoramiques . JW a tout simplement popularisé la combinaison ralenti/travelling et ralenti/panoramique , rehaussant ainsi la signification de cet effet , il a été un des rares metteur en scène à en avoir compris l’importance et a l’avoir développé (et ce pour notre plus grand plaisir).

Voici un exemple assez classique de ralenti , il est situé à la 63ème mn du film " le syndicat du crime " (K7 Tf1 vidéo) , bien sûr il faut avoir vue le film depuis le début pour mieux saisir l’impact de se genre de ralentie , alors pour résumer je dirais juste que notre héros ici présent et avec qui nous avons eu le temps de tisser de nombreux liens , viens de décider que l’heure des comptes avait sonné . Il s’introduit donc dans la demeure du puissant Lo Wei . Tout vas alors se jouer dans une violence sans merci . La mise en scène de Woo a ici se quelque chose d’unique qui fait que nous ne regardons pas seulement la scène mais que nous la vivons (inutile de préciser que la sympathie que l’on éprouve pour le personnage principal tend à renforcer d’avantage la tension de cette scène). Nous nous mettons alors à comprendre la gravité de ce qui arrive , comprenant qu’à cet instant précis la moindre erreur deviendra fatale à notre héros . Ce ralenti que j’ai extrait ici n’est pas le seul de la scène se rapportant directement à notre héros mais comme les autres qui sinon mettent en évidence le fait que Mark n’est plus protégé par rien , donc à découvert , il souligne le doute contenu dans son regard et ceci pour nous rappeler que Mark est avant tout un homme comme vous et moi , se retrouvant aujourd’hui face à son tragique destin !

Autre exemple de ralenti , cette fois-ci avec " une balle dans la tête "(K7 Tf1 vidéo) . Nous sommes ici à la 48ème mn…
Alors j’explique : Ben Paul et Franck sont les meilleurs amis du monde qui après quelques déboires ont été obligé de fuir leur pays . Ils auraient bien put rester les meilleurs amis du monde et pourtant à la 48ème mn se ralenti viens marquer un doute , comme si un présage de mauvais augure venait de faire son apparition ! Nous sommes ici dans un plan à la fois très court et très subtil qui démontre bien des diverses utilisations du ralenti dans les films de Woo , le ralenti fait partie intégrante de son langage et malgré les idées reçu se retrouve souvent là où on ne l’attend pas , servant à sublimer un regard , une émotion et toutes formes de beauté , chose qui s’est d’avantage démocratisé depuis dans les films d’actions américains . Le ralenti est un art subtil et comme le dit si bien cet adage très connu " trop d’effet tue l’effet " , non pas qu’il n’y ai jamais assez de ralenti (ou ralentissement d’image) mais que tout dépend du choix de se ralentissement et de se qu’il peut suggérer dans un montage . Personnellement je considère le ralenti faisant plus partie de la culture cinématographique chinoise qu’occidentale , ou elle n’est malheureusement trop souvent là que pour démontrer de la puissance d’un choc . Dans le cinéma asiatique le ralenti prend plus facilement des allures d’introspections ou d’ellipses , remplaçant souvent ce qui aurait donc put être un long discourt .

Voici donc pour ce premier article sur JW . Si comme moi vous êtes un féru de montage vidéo , si vous aimez JW ou tout simplement le 7ème art , si vous voulez me donner vos impressions , avis personnel , K7 HK , pognon… Si vous voulez compléter cette page un peu brouillonne , peut-être fantasque et sûrement trop admirative . Si vous êtes convaincu ou pas de l’intérêt de se genre d’article ou voulez me donner votre vision des choses , ou si vous voulez tout simplement m’encourager à écrire plus vite une suite à cette page , alors faite le en utilisant ma boite au lettre ici présente… TO BE CONTINUED.

Lisez dès maintenant le second volet de se dossier...